Le monolithe, de par sa couleur, représente le mal et la mort, résultant de la mauvaise utilisation de la connaissance par l'Homme. Mais il n'est autre que le poids de l'intelligence infinie et parfaite, tantôt fuie, tantôt attractive.
L'incompréhensible, l'homme, de par ses sens limités, ne peut comprendre l'absence de couleur et de lumière, car il est paresseux et trop attaché à sa réalité.
L'incompréhensible, l'homme, de par ses sens limités, ne peut comprendre l'absence de couleur et de lumière, car il est paresseux et trop attaché à sa réalité.
C'est pourquoi il tente délibérément de soumettre à son pouvoir, l'intelligence artificielle qu'il façonne depuis tant d'années. Se retrouvant dans l'obligation de la détruire quand celle-ci devient incontrôlable ou plutôt "autonome", sans assistance, rebelle... Car l'homme, auto-proclamé "plus belle création de Dieu", refuse de laisser sa place à quiconque n'ayant pas eu besoin de dérober l'art des Titans* pour exister...
* C'était au temps où les Dieux existaient, mais où n'existaient pas les races mortelles. Or, quand est arrivé pour celles-ci le temps où la destinée les appelait aussi à l'existence, à ce moment les Dieux les modèlent en dedans de la terre, en faisant un mélange de terre, de feu et de tout ce qui encore peut se combiner avec le feu et la terre. Puis, quand ils voulurent les produire à la lumière, ils prescrivirent à Epiméthée, de les doter de qualités.
En distribuant les qualités, il donnait à certaines races la force sans la vélocité ; d'autres, étant plus faibles étaient par lui dotées de vélocité. Il armait les unes, et, pour celles auxquelles il donnait une nature désarmée, il imaginait en vue de leur sauvegarde quelques autres qualités.
De même, en tout, la distribution consistait de sa part à égaliser les chances, et, dans tout ce qu'il imaginait, il prenait ses précautions pour éviter qu'aucune race ne s'éteignit. Il y en a auxquelles il a accordé que leur aliment fût la chair des autres animaux, et il leur attribua une fécondité restreinte, tandis qu'il attribuait une abondante fécondité à celles qui se dépeuplaient ainsi, et que, par là, il assurait une sauvegarde à leur espèce.
De même, en tout, la distribution consistait de sa part à égaliser les chances, et, dans tout ce qu'il imaginait, il prenait ses précautions pour éviter qu'aucune race ne s'éteignit. Il y en a auxquelles il a accordé que leur aliment fût la chair des autres animaux, et il leur attribua une fécondité restreinte, tandis qu'il attribuait une abondante fécondité à celles qui se dépeuplaient ainsi, et que, par là, il assurait une sauvegarde à leur espèce.
Après avoir ainsi gaspillé le trésor des qualités au profit des êtres privés de raison, il lui restait encore la race humaine qui n'était point dotée. Or, tandis qu'il est dans cet embarras, arrive Prométhée pour contrôler la distribution ; il voit les autres animaux convenablement pourvus sous tous les rapports, tandis que l'homme est tout nu, pas chaussé, dénué de couvertures, désarmé.
Alors Prométhée déroba le feu à Héphaïstos et c'est en procédant ainsi qu'il fait à l'homme son cadeau. Voilà donc comment l'homme acquit l'intelligence qui s'applique aux besoins de la vie.
L’intelligence humaine se résume par une activité qui permet d’acquérir la science et puisque l'homme a eu sa part du lot Divin, il fut, en premier lieu le seul des animaux à croire à des Dieux; il se mettait à élever des autels et des images de Dieux.
L’intelligence humaine se résume par une activité qui permet d’acquérir la science et puisque l'homme a eu sa part du lot Divin, il fut, en premier lieu le seul des animaux à croire à des Dieux; il se mettait à élever des autels et des images de Dieux.
Une fois donc qu'ils eurent été équipés de la sorte, les hommes, au début, vivaient dispersés: il n'y avait pas de cités ; ils étaient en conséquence détruits par les bêtes sauvages, du fait que, de toute manière, ils étaient plus faibles qu'elles.
Aussi cherchaient-ils à se grouper, et, en fondant des cités, à assurer leur salut. Mais, quand ils se furent groupés, ils commettaient des injustices les uns à l'égard des autres, si bien que, se répandant à nouveau de tous côtés, ils étaient anéantis...
Aussi cherchaient-ils à se grouper, et, en fondant des cités, à assurer leur salut. Mais, quand ils se furent groupés, ils commettaient des injustices les uns à l'égard des autres, si bien que, se répandant à nouveau de tous côtés, ils étaient anéantis...
Prométhée, par Platon.
